Les fourmis représentent plus de 15 700 espèces différentes à travers le globe, chacune ayant des caractéristiques propres. En France, certaines espèces comme la fourmi noire des jardins ou la fourmi charpentière peuvent devenir problématiques lorsqu’elles s’installent dans les maisons et bâtiments.

Lasius niger, la fourmi noire des jardins

La fourmi noire des jardins, ou Lasius niger, est une espèce très répandue en France, se trouvant principalement dans les jardins, les parcs et d’autres zones anthropisées. Ces fourmis sont facilement identifiables par leur couleur brun foncé à noire et mesurent entre 3 et 5 mm de long pour les ouvrières, tandis que les reines peuvent atteindre jusqu’à 11 mm. Leur corps se divise en trois segments : la tête avec de puissantes mandibules, le thorax où se trouvent les pattes, et l’abdomen. Les colonies de Lasius niger peuvent compter jusqu’à 20 000 ouvrières et sont organisées autour d’une seule reine. La reproduction a lieu lors des vols nuptiaux entre juillet et septembre, où les nouvelles reines fondent des colonies après avoir perdu leurs ailes.

En termes de comportement alimentaire, ces fourmis sont omnivores et privilégient les substances sucrées, notamment le miellat des pucerons qu’elles élèvent. Elles pénètrent souvent dans les habitations à la recherche de restes alimentaires sucrés, ce qui peut poser problème pour les occupants. Bien que leur présence soit bénéfique pour l’aération du sol dans les jardins, leur nidification sous des dalles ou pavés peut entraîner des désagréments en déstabilisant ces structures.

Crematogaster scutellaris, une petite fourmi rouge

La Crematogaster scutellaris, surnommée la fourmi acrobate, est une espèce prédominante dans les régions méditerranéennes françaises. Mesurant entre 3 et 5 mm, elle se distingue par sa coloration bicolore : une tête rouge et un corps noir. Ce qui la rend particulièrement reconnaissable est sa capacité à relever son abdomen au-dessus de sa tête lorsqu’elle se sent menacée, un comportement défensif qui témoigne de son agilité. Les ouvrières de cette espèce ont une taille uniforme, contrairement à d’autres fourmis où le polymorphisme est plus marqué. Les colonies peuvent atteindre jusqu’à 40 000 individus et sont souvent établies dans des nids creusés dans le bois mort ou vivant, particulièrement sous l’écorce des chênes-lièges et des pins.

Aussi, les Crematogaster scutellaris affichent une territorialité marquée et défendent activement leur territoire contre d’autres espèces de fourmis. Leur communication repose sur l’utilisation de phéromones, qui leur permettent de signaler des sources de nourriture et d’alerter leurs congénères en cas de danger. Bien que ces fourmis ne soient pas dangereuses pour l’homme, elles peuvent causer des nuisances en contaminant les denrées alimentaires et en endommageant les structures en bois. Leur présence massive dans les habitations peut nécessiter l’intervention de professionnels pour gérer les infestations.

Formica pratensis, une fourmi rouge présente dans les milieux chauds et humides

La Formica pratensis, souvent désignée comme la fourmi des prairies, est une espèce caractéristique mesurant entre 4 et 9 mm. Elle se distingue par sa coloration bicolore : une tête et un thorax rouge-brun, tandis que son abdomen est noir ou brun-roux très foncé. Les reines, qui sont plus grandes (9 à 12 mm), ont des ailes temporaires lors de la période nuptiale. Cette espèce est particulièrement adaptée aux habitats ouverts, établissant ses nids dans des prairies ensoleillées, des lisières forestières, ainsi que dans des jardins et espaces verts urbains. Les colonies peuvent être monogynes ou polygynes, avec une structure sociale bien organisée.

Sur le plan alimentaire, les fourmis des prairies sont omnivores, avec une préférence pour le miellat des pucerons qu’elles protègent tout comme les Lasius niger, ainsi que pour les petits insectes qu’elles chassent. Elles recherchent également des substances sucrées dans les habitations. Ainsi, leur présence peut engendrer divers désagréments dans les zones résidentielles, tels que la dégradation des pelouses due à la construction de nids et des morsures défensives douloureuses. Leur activité est particulièrement intense entre mars et octobre, culminant durant les mois chauds, avec des essaimages généralement observés en juin-juillet lorsque les conditions climatiques sont favorables.

Camponotus ligniperda, une grande fourmi charpentière

La fourmi charpentière, ou Camponotus ligniperda, est facilement identifiable par sa taille imposante, atteignant jusqu’à 20 mm pour les ouvrières de grande taille, appelées « majors ». Cette espèce est répandue en France et représente un risque important pour les structures en bois, car elle creuse des galeries dans le bois plutôt que de s’en nourrir. Les fourmis de cette espèce affichent une coloration noir brillant avec des reflets rougeâtres sur le thorax, et présentent un dimorphisme marqué entre les castes, avec des reines mesurant entre 16 et 18 mm et des ouvrières mineures faisant de 6 à 12 mm.

En matière de nidification, Camponotus ligniperda établit ses colonies dans le bois mort ou vivant, créant des galeries complexes qui peuvent fragiliser les structures en bois. Les dommages causés peuvent être considérables, car ces galeries sont lisses et suivent généralement le sens des fibres du bois. Les signes d’infestation incluent la présence de sciure fine et des bruits caractéristiques dans les murs. Pour éviter les infestations, il faut éliminer les sources d’humidité et traiter préventivement le bois de construction. En cas d’infestation avérée, il est recommandé de faire appel à des professionnels pour un traitement approprié, combinant insecticides et pièges à phéromones.

Solenopsis orbula, une fourmi brigande

La Solenopsis orbula, communément appelée fourmi brigande, est une espèce intrigante qui se caractérise par son mode de vie parasitaire. Mesurant entre 1,2 et 2 mm, cette petite fourmi présente une coloration variant du jaune pâle au brun clair. Elle établit ses colonies à proximité d’autres espèces de fourmis, comme la fourmi pharaon, en construisant des galeries adjacentes à leurs nids. Cette stratégie lui permet de s’approprier leur nourriture et parfois même leurs larves, lui assurant ainsi une subsistance sans avoir à chercher activement sa propre nourriture.

Concernant son habitat, les Solenopsis orbula privilégient des espaces confinés tels que les fissures des murs, sous les plinthes ou dans les cavités du bois. Leur régime alimentaire est principalement composé d’aliments riches en protéines et en graisses, incluant viandes, fromages, insectes morts et restes alimentaires. Cependant, leur présence dans les bâtiments peut engendrer divers désagréments, notamment la contamination des denrées alimentaires et la transmission d’agents pathogènes. Pour gérer une infestation de ces fourmis brigandes, il est conseillé d’adopter une approche ciblée qui combine l’utilisation d’appâts spécifiques aux protéines, le traitement des fissures et interstices, l’élimination des colonies hôtes environnantes, ainsi que l’application d’insecticides à effet rémanent.

Pourquoi la fourmi est-elle considérée comme nuisible ?

Les fourmis, bien qu’elles soient essentielles à l’écosystème, peuvent devenir de véritables nuisibles lorsqu’elles s’introduisent dans nos habitations. Leur capacité à causer des dégâts structurels est particulièrement préoccupante. Ainsi, certaines espèces, comme les fourmis charpentières, creusent des galeries dans le bois pour établir leurs nids, ce qui fragilise les charpentes et les poutres. Avec des colonies pouvant compter des milliers d’individus, leur activité incessante peut mener à des dommages considérables et même à l’effondrement de certaines structures si aucune mesure n’est prise rapidement. De plus, leur présence peut également dégrader l’esthétique des jardins et espaces extérieurs en créant des monticules de terre et en perturbant le système racinaire des plantes.

En plus des dégâts matériels, les fourmis provoquent un risque sanitaire non négligeable. En se déplaçant entre des zones contaminées et des espaces de vie, elles peuvent transporter des bactéries pathogènes sur leurs pattes et dans leurs corps, contaminant ainsi les aliments. Cela peut entraîner des intoxications alimentaires et d’autres problèmes de santé. La prolifération rapide des fourmis, facilitée par leur capacité à pondre des milliers d’œufs par an, complique davantage la gestion de ces infestations. Enfin, dans le secteur professionnel, notamment dans l’industrie agro-alimentaire, leur présence peut engendrer d’importantes pertes économiques dues à la contamination des produits et aux coûts associés aux traitements nécessaires pour éradiquer ces nuisibles.

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